La question essentielle : pourquoi ?
J’ai créé mon premier blog il y a une dizaine d’années. Plutôt plus que moins d’ailleurs. A l’époque j’écrivais beaucoup et je publiais depuis toujours mes nouvelles sur un site acquis à ma cause. J’avais besoin de me frotter à un nouveau public. J’ai fait le tour de la blogosphère (à l’époque le modèle skyblog régnait) et je me suis finalement laissée tenter par une plateforme où certains des auteurs que j’appréciais publiaient déjà. Au fur et à mesure, mes textes sont devenus secondaires et ce blog s’est transformé en un véritable lieu de confession, voire d’exposition. Je ne regrette pas, j’y ai passé de bons moments et fait des rencontres qui ont bouleversé ma vie. Ce blog a dû m’accompagner 3 ou 4 ans. Puis ma vie s’est emballée comme elle sait le faire si bien parfois. Je n’y publiais plus que quelques fois par an. Puis un jour il a disparu, comme ça. Aucun administrateur n’a répondu à mes mails et je n’ai jamais su ce qui était arrivé. Pas grave, je l’ai facilement laissé derrière moi, malgré les souvenirs.
Avec un peu de retard sur une majorité, quelques années plus tard, j’ai rejoint Facebook. J’en ai une utilisation un peu batarde : un peu de privé, beaucoup de partages, énormément de suivi. J’y ai pris l’habitude de commenter et partager ce qui m’exaspérait ou au contraire me transportait. Mais Facebook a ses limites et moi les miennes. J’incarne le paradoxe d’un grand nombre à mon avis : j’ai vraiment du mal avec le principe-même de Facebook et pourtant je l’utilise d’une manière assez assidue. Mais problème, avec 190 amis qui ne le sont évidemment pas tous réellement, malgré une limite que je place haute, je me censure. Surtout dans mes réactions. Ici, pas besoin : tu n’es pas un ami, du moins pour le moment (ah oui, j’ai l’habitude de te tutoyer, désolée pour les puristes).
Et puis il y a l’écriture, ce manque énorme. J’ai cessé d’écrire en même temps que j’ai cessé d’animer mon ancien blog. J’ai publié un recueil de mes nouvelles et j’ai refermé la porte. Cela fait deux ans que je travaille à l’écriture de mon premier roman, mais les résultats sont assez médiocres. Je manque d’entrainement et ici, je peux peut-être trouver un bon terrain.
Bref tu auras compris le principe.
Tu n’as pas à savoir beaucoup de choses de moi. Je suis une jeune trentenaire. Je suis mariée et j’ai un enfant (mais je n’ai ni Scénic, ni labrador). Je vais vivre dans une petite maison de banlieue que nous sommes en train de rénover. J’ai un bon niveau d’études mais un travail très normal. J’ai des amis, dont certains de très longues dates. Je suis fille unique, mes parents sont séparés et nous entretenons des rapports corrects. Je suis profondément de gauche, idéologiquement (politiquement c’est plus complexe). Je suis une athée qui évolue. Peut-être que tu en sauras plus, peut-être pas. Je n’ai donc pas la parole sainte, peut-être même pas intéressante. J’espère juste que nous passerons de bons moments toi et moi.
